Le référencement d'un site multi langues
Le choix des langues
Le choix d’une langue ne doit rien au hasard. Elle est celle du pays dans lequel on vit, elle est la langue dans laquelle on veut faire du commerce. Mais là où cela se complexifie, c’est que cette langue peut-être parlée dans plusieurs pays. Ainsi, par exemple, en France on ne parle que le français mais en Belgique on parle aussi bien le français que le néerlandais. Dans le cas d’une zone frontalière, deux langues sont aussi couramment utilisées. Google va utiliser votre position géographique pour orienter les recherches des internautes mais va aussi utiliser votre langue pour fournir des réponses pertinentes. D’où le besoin de proposer votre site en plusieurs langues selon les différents pays où peuvent se trouver vos cibles.
Le premier travail, la traduction
La traduction est le maître mot de toute volonté de faire un site au minimum bilingue.. N'espérez pas simplement placer quelques mots clés dans une page non traduite pour que Google vous repère. Vous n’auriez pour ainsi dire aucune chance. Pour être repérer, il faut que le texte soit, dans une langue comme dans une autre, de qualité. Oubliez donc tout de suite les outils de traduction automatique, à l’instar de Google Traduction. Si vous avez un site que vous voulez par exemple traduire en anglais, il n’y a qu’une solution, en faire faire la traduction par un professionnel.
Localiser votre texte
Traduire a un sens large lorsque l’on parle d’internet. Si la traduction littéraire nécessite le respect du texte presque à la lettre, il n’en va pas de même pour les pages internet. En effet, on parle volontiers de localisation car il s’agit non seulement de traduire le contenu d’une page mais aussi de l’adapter au pays cible. Par exemple, si vous ouvrez une version anglaise d’un site de commerce, il vous faudra aussi traduire tout ce qui concerne la monnaie, les conditions de vente, la localisation de point de vente ou de retrait et bien d’autres éléments encore. C’est une condition nécessaire mais qui en terme de SEO ne vous fera rien gagner. Le travail est donc loin d’être terminé.
L’URL de vos pages
Il est important que tout votre site soit traduit et que chaque page soit indépendante. En effet, Google ne tient pas compte de l’attribut lang qui doit définir la langue de votre texte mais lit le contenu comme l’internaute le ferait. Ainsi, il est primordial que vous traduisiez l’entièreté de votre page, y compris menus, header et footer et que vous ne mélangiez pas deux langues sur une même page. Les pages doivent aussi avoir des URL différentes en fonction de la langue.
Où êtes-vous ?
Google sait donc maintenant quelle langue vous parlez, encore faut-il qu’il sache dans quel pays vous parlez cette langue. La façon la plus simple est encore pour cela d’utiliser les ccTLDs. Sous cet obscure acronyme se cache l’expression country code Top-Level Domains. Pour faire simple, il s’agit de l’utilisation des extensions de domaine comme .fr, .es ou .be qui détermine votre pays. Dans le cas de l’utilisation d'extensions en .com, .info, .net et de nombreux autres dans le même style, les gTLDs, la meilleure solution est d'utiliser Google Webmaster Tools pour définir votre pays cible.
Solutions alternatives de localisation
Autre recours de Google, c’est l’utilisation de l’adresse IP du serveur. La localisation sera approximative et utilisée seulement si Google n’arrive pas à vous localiser avec les renseignements précédents. Pour être localiser, vous pouvez aussi utiliser le sous-domaine et le sous-répertoire. Ainsi, vous pouvez former une adresse comme fr.exemple.com. En insérant le préfixe .fr, ou n’importe quel préfixe de pays selon la norme ISO 3166-1, Google saura où vous êtes.
Votre site bilingue
La situation se complique lorsqu’il s’agit d’avoir un site en deux langues simultanées. Pour cela, Google a la solution, c’est l’instruction hreflang, rel’’alternat’’hreflang=xxx’’. Cette balise sert à indiquer les versions dans votre pages. Vous l’insérez dans le <head> de votre page. Cela donne par exemple :
<link rel=”alternate” hreflang=”fr-be” href="http://be.monsite.com/fr/">
<link rel=”alternate” hreflang=”nl” href="http://be.monsite.com/nl/">
En suivant cet exemple, vous donnez pour informations que la page existe en deux versions. Un version francophone de mon site belge et une version néerlandophone de mon site belge. Pour que Google lise correctement le pays et la langue utilisée, il faut respecter les normes ISO 3166-1 pour définir le pays et le code ISO 6391-1 pour déterminer la langue dans le pays en question.
Il est primordial de découper, lorsque cela le nécessite bien sûr, son site par langue et par pays. Une même langue peut être commune à plusieurs pays et plusieurs langues peuvent cohabiter dans le même pays. C’est pour cela que le plus adroit dans votre URL est de toujours spécifier à la fois le pays et la langue, donnant pour résultat une URL du style : monsite.be/fr.
Avoir un site multi-lingue peut être un atout majeur dans une politique commerciale ou pour toucher un public plus large. La démarche est donc constructive mais nécessite aussi beaucoup plus de travail. Un site correctement référencé en français ne le sera pas nécessairement pour une autre langue. Il faut donc appliquer les explications données ici pour que d’un point de vue technique votre site soit optimisé du mieux possible. Votre stratégie multi-lingue ne sera gagnante au final que si le contenu de votre texte est lui aussi de qualité. La traduction doit donc être pertinente et SEO-friendly. Au final, vous risquez de vous retrouvez avec le double de travail mais vous augmenterez ainsi considérablement votre nombre de visiteurs.